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Les niveaux de particules peuvent jouer un rôle important dans la transmission du SARS-COVID-2

La maladie du coronavirus 2019, causée par le syndrome respiratoire aigu et sévère du  coronavirus 2 (SARS-COV-2), a infecté plus de 63,93 millions de personnes et a coûté la vie à plus de 1,49 million de personnes dans le monde entier.

Le virus se propage principalement par les gouttelettes respiratoires ou celles qui restent en suspension dans l’air lorsqu’une personne infectée tousse, éternue, parle ou respire. Dans certains cas, ces gouttelettes stagnent sur des surfaces fréquemment touchées ou sur des objets usuels, comme les tables, les poignées de porte, les téléphones et les boutons d’ascenseur.

Une nouvelle étude, publiée dans la revue « Science of the Total Environment »,

a révélé que les particules jouent un rôle dans la fourniture de surfaces pour la transmission et l’interaction des agents pathogènes, permettant la transmission des fomites par dépôt. En outre, les particules contribuent à l’affaiblissement chronique du système immunitaire et respiratoire, rendant le virus plus puissant dans les pays où les niveaux de particules sont plus élevés.

Étude : « Comprendre la transmission et la survie du coronavirus dans l’air et dans l’eau : perspectives et voie à suivre pour le SARS-COV-2 »

Contexte de l’étude :

La pandémie actuelle a entraîné une charge sanitaire sans précédent et des ramifications économiques majeures dans le monde entier.

De nombreuses études se sont penchées sur le SARS-COV-2, son mode de propagation et les cibles thérapeutiques potentielles. Toutefois, la survie du virus et sa transmission à partir d’une personne infectée par les voies aériennes et hydriques, y compris ses interactions avec les surfaces, les facteurs environnementaux et les produits chimiques, restent floues.

Les particules sont la somme de toutes les particules solides et liquides en suspension dans l’air. Un grand nombre de ces particules, notamment la poussière, le pollen, la suie, la fumée et les gouttelettes liquides, sont vraiment dangereuses.

Les chercheurs visent à déterminer le rôle des particules dans la transmission du SARS-COV-2, à identifier les lacunes dans le domaine et à mieux comprendre la transmission et la survie du nouveau coronavirus.

L’étude :

Les chercheurs du NEERI (National Environmental Engineering Research Institute), en Inde, ont examiné les études pertinentes sur les facteurs de transmission et de survie du SARS-COV-2. Ces études portaient notamment sur la météorologie, la pollution atmosphérique, la taille des gouttelettes d’aérosol, le contact avec les eaux usées, les surfaces inertes et d’autres produits chimiques.

En sus, l’équipe de chercheurs a également étudié la composition chimique de ces facteurs, qui peuvent affecter de manière significative la survie et la transmission du SARS-COV-2.

Enfin, l’étude met en évidence les voies potentielles de transmission par l’air et par l’eau, ce qui suggère la nécessité de mener d’autres études sur les effets des caractéristiques des particules sur le nouveau coronavirus. Il est essentiel de comprendre le lien entre les particules et le SARS-COV-2 puisque les particules se trouvent principalement dans les espaces ambiants et sur les surfaces.

Les chercheurs ont noté la survie et la transmission du SARS-COV-2 car Ils ont déclaré que les hôpitaux et les installations de quarantaine sont des environnements à haut risque pour la transmission nosocomiale. En raison du risque, une désinfection supplémentaire et des mesures préventives sont nécessaires pour réduire les infections croisées.

Dans la société, la transmission peut souvent se faire par contact direct avec des membres de la famille infectés ou dans les lieux publics très fréquentés. Lorsque la particule du virus SARS-COV-2 est inhalée, la protéine transitoire du virus se lie à l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2), et permet au virus de pénétrer la cellule et de s’infiltrer dedans. Les récepteurs de l’ACE2 sont fortement exprimés dans de nombreuses parties du corps, notamment les voies respiratoires, les poumons, les intestins, les reins et le cœur.

Modes de transmission du SARS-COV-2 :

Le SARS-COV-2 peut se propager par la transmission de gouttelettes. L’expiration d’une personne infectée, par le biais d’un éternuement ou d’un crachat, produit des gouttelettes respiratoires et des noyaux de gouttelettes qui peuvent se déplacer jusqu’à un mètre de distance, tandis que les particules en suspension dans l’air peuvent se déplacer jusqu’à des dizaines de mètres.

Les gouttelettes respiratoires peuvent aussi  s’évaporer et se transformer en noyaux de gouttelettes. Lorsque le virus se retrouve en suspension dans l’air, les aérosols peuvent interagir avec plusieurs composants de l’air, ce qui peut affecter sa survie. Mais si les aérosols entrent en contact avec un composant toxique de l’atmosphère, peuvent être inactivés et ne peuvent plus transmettre la maladie. On estime que la durée de vie  moyenne du SARS-COV-2 dans les aérosols est d’environ 1 à 2 heures.

Le SARS-COV-2 peut également se propager par contact ou par transmission fomique. Les gouttelettes respiratoires exhalées par une personne infectée se déposent sur les fomites à proximité. Elles peuvent se trouver sur des surfaces telles que des tables, le sol, des poignées de porte et d’autres zones fréquemment touchées. Les personnes peuvent entrer en contact avec les gouttelettes respiratoires en touchant des surfaces contaminées, puis en se touchant la bouche, le nez ou les yeux.

La transmission fomique dépendrait des caractéristiques de la surface, ce qui affecte la survie du virus et détermine l’étendue de la propagation de l’infection.

La transmission fécale est également un mode d’infection potentiel. Une étude antérieure a démontré que le SARS-COV-2 est stable dans les selles à température ambiante pendant au moins un à deux jours et peut survivre jusqu’à quatre jours dans les selles de patients souffrant de diarrhée.

Les particules et  le COVID 19 :

Après avoir examiné plusieurs études, les chercheurs ont constaté que la transmission par voie aérienne du SARS-COV-2 est l’une de ses formes d’infection les plus puissantes. Les études ont montré que les interactions de gouttelettes infectées de virus pouvaient potentiellement infecter une personne en cas de contact direct, mais que ces gouttelettes peuvent aussi être transmises par voie aérienne et parcourir de longues distances.

En outre, les particules ultrafines que l’on trouve dans l’air ambiant ont un temps de séjour de plusieurs jours à plusieurs semaines, ce qui permet de les transporter sur des milliers de kilomètres dans l’atmosphère, tandis que les plus grandes particules  et plus rugueuses ont tendance à se déposer plus rapidement.

Les chercheurs ont également constaté que les noyaux de gouttelettes infectés de virus en suspension dans l’air peuvent interagir avec les particules en étant absorbés par leur surface.

Les chercheurs estiment que d’autres nouvelles  études sur les particules et les virus sont nécessaires pour comprendre l’impact de la composition des particules sur la survie des virus.

L’équipe  des chercheurs a conclu que les particules jouent un rôle essentiel en tant que surface de transmission des agents pathogènes et facilitent la transmission fomique. En  même temps, elle peut affaiblir les systèmes immunitaire et respiratoire, qui sont les cibles communes de l’infection par le SARS-COV-2.

Ecrit par : Angela Betsaida B.Laguipo
News-Medical
02 décembre 2020
Traduit par : Mme Ali-Khodja Kaouthar- CRSP
Liens vers la version originale (ENG) :
https://www.news-medical.net/news/20201202/Particulate-matter-levels-can-play-a-significant-role-in-SARS-CoV-2-transmission.aspx#:~:text=The%20team%20concluded%20that%20PM,SARS%2DCoV%2D2%20infection.